mercredi 31 août 2016

Les Jardins Agapanthe

Pour ce dernier jour de vacances, direction Grigneuseville, à mi-chemin entre Rouen et Dieppe, pour visiter les Jardins Agapanthe.
Créés par l'architecte-paysagiste Alexandre Thomas, c'est une petite merveille, une oasis de fraîcheur, un dédale vert bien loin des ténèbres de Joseph Conrad, très accueillant au contraire, où l'on aime se perdre, rebrousser chemin, se faufiler entre les plantes dodues, s'asseoir sur un banc ancien pour écouter le bruit de l'eau.

Un parti-pris fort: pas de pelouse, uniquement du sable, qui éclaire le sous-bois et met parfaitement en valeur les floraisons.


C'est souvent au printemps que les jardins sont les plus beaux, les floraisons les plus opulentes. Je ne suis pas sûre que ce soit le cas pour les Jardins Agapanthe. Fin août, les agapanthes étaient défleuries bien sûr, mais c'était la pleine saison des hydrangea et j'en ai pris plein les yeux !





Sans doute juillet est-il le meilleur mois pour profiter de la pleine floraison des deux espèces en même temps mais je suis convaincue que ce jardin a un réel intérêt toute l'année car il vaut davantage pour l'ambiance qui y règne que la rareté des espèces.

La décoration y est primordiale : pergola, serre, mobilier, antiquités, arche, gloriette, vasques, grilles, portails, ont toute leur importance. Ces objets sont d'ailleurs proposés à la vente sur le site des Jardins Agapanthe:

La très jolie serre est en fait la maison des poules, qui se promènent librement dans le jardin.

Les jeux d'ombre et de lumière, ainsi que le travail de l'eau, sont l'essence même de ce jardin. On chemine littéralement entre les filets d'eau, qui courent de bassin en fontaine.








Les Jardins Agapanthe proposent une pépinière, pour offrir à son jardin un morceau de Normandie en souvenir de cette visite.

Seule une petite astrance m'a fait de l'oeil mais j'ai RESISTE !

Allez hop, au boulot maintenant ! Terminées, les vacances !

mardi 30 août 2016

Shopping de rentrée

Non non, il ne s'agit pas de crayons, de cahiers ou de tubes de colle !
On m'a parlé d'une jardinerie aux prix attractifs, il fallait vérifier cela.
Il s'agit de la pépinière Les Serres de Noisy à Noisy-le-Roi (78).

Et, effectivement, c'est TRES intéressant.
(et encore plus quand, à la caisse, on oublie de me compter 3 scabieuses...).

Seul reproche : les noms ne sont pas spécifiés.

J'ai donc craqué sur 3 scabieuses différentes. Elles font presque un mètre de haut et resteront en pot jusqu'à leur installation dans le massif du petit potager:


3 pennisetum pourpres, plantés près de la buanderie, dans un massif encore brouillon, né du tronçonnage du berbéris, trop piquant, trop jaune, trop moche (mais qui est coriace et repousse).
Il y a encore du travail pour créer de l'unité dans cet espace, d'autant plus que je débute avec les graminées :


1 caryopteris 'Heavenly Blue' qui ira lui aussi dans le petit potager :



1 hydrangea paniculata 'Annabelle' (à 7,90€ !!) qui fera la liaison entre la pivoine et la grosse boule de lonicera nitida. J'en voulais un depuis longtemps mais était toujours freinée par le prix des gros sujets. Je pensais profiter d'une promotion après la fanaison. Le terrain étant légèrement en pente, j'ai un peu de travail avant l'installation pour que l'eau ne file pas et que l'hydrangea ne dessèche pas.

Photo: Hodnik.com
Enfin, un joli pied de basilic pour faire quelques bocaux de sauce tomate pour l'hiver :


C'est sûr, on y retournera !

jeudi 25 août 2016

Sous le soleil exactement

Retour de vacances sous un soleil de plomb. Aujourd'hui, il a fait pas moins de 38° à l'ombre, soit presque dix degrés de plus qu'il y a quelques jours à peine sur la Côte d'Azur !
Heureusement, avant de partir, j'avais prévu quelques aménagements pour faciliter l'arrosage à notre "homme de main". J'avais déplacé les pots à l'ombre, près du massif blanc, pour que tout soit regroupé près de la terrasse. Ils ne retrouveront donc leur place qu'après l'épisode caniculaire.
Par ces températures, le jardin est à la peine.
Alors que cette couleur n'est pas admise au jardin, le jaune semble avoir pris possession des lieux: tout est grillé, ratatiné, recroquevillé, et les floraisons sont rares. Voici ceux qui résistent le mieux:

D'abord, les dahlias:

Dahlia "Who Dun it"
Dahlia "Mignon Violet"

Ensuite, les anémones du Japon, dans le massif blanc:


Les anémones du Japon dans le grand massif, roses, grillent à peine écloses. D'ailleurs, à cet endroit très exposé, à part les sauges Violette de Loire et Cera Potosi, seules les scabieuses tirent leur épingle du jeu:


Certaines ne semblent pas souffrir:

les griffes de sorcière, carpobrotus edulis

D'autres ne résistent que grâce à des arrosages généreux. C'est le cas des campanules, des cosmos et des hydrangeas:

Campanula persicifolia
Campanula medium

Hydrangea paniculata "Phantom"
Hydrangea macrophylla inconnu

Hydrangea paniculata "Limelight"
Hydrangea macrophylla "The Bride"

Un seul rosier parvient à faire une remontée digne de ce nom, alors que c'est sa première année et qu'il est en pot sur la terrasse, en plein soleil toute la journée: c'est Vent d'Eté. 


J'attends désormais l'arrivée des asters pour leur première floraison au jardin. 
J'en ai installé trois pour égayer cette période car j'ai dû me rendre à l'évidence: mes massifs sont encore trop printaniers. 
L'un deux est déjà atteint d'oïdium...














samedi 20 août 2016

Le Jardin des Méditerrannées

Je me rappelais vaguement d'un article de Madame Chat Vert qui m'avait interpellée.
Alors j'ai fait quelques recherches, et je l'ai retrouvé.
C'est elle qui m'a donné l'idée, l'envie d'aller visiter le Domaine du Rayol.
Je n'ai pas sa compétence, mais je vais quand même vous raconter.

Le Jardin des Méditerrannées, c'est un espace naturel protégé de 20 hectares, propriété du Conservatoire du littoral, situé au Rayol-Canadel, au pied du Massif des Maures et face aux Iles d'Hyères, dans le Var, entre Le Lavandou et Saint-Tropez, où le paysagiste Gilles Clément a conçu une invitation au voyage à travers les paysages méditerranéens du monde, mais aussi des paysages à climat plus aride ou subtropical.


On s'écarte des sempiternels lavande, ciste, laurier rose, olivier, même s'il reste quelques grands classiques méditerranéens facilement reconnaissables:

Plumbago
Figuier de Barbarie
Passiflore rose
J'entre en terre inconnue car je ne sais rien des agave ou cactus: 


Une étonnante euphorbe
Cela ouvre la porte à de jolies surprises:
Le callistemon, arbuste australien, dont les graines en grappe le long des branches ne s'en détachent que lorsqu'il y a un incendie.

Le lieu est assez magique, au calme, on est très loin de la Côte d'Azur bétonnée, bruyante:


J'ai follement aimé les eucalyptus, leur parfum, leur couleur argentée et leurs desquamations d'écorce:


La visite vaut ses 10,50€ rien que pour la vue sur la mer à couper le souffle!


Il est même possible de visiter le jardin marin en masque et tuba, à la belle saison.
Vous les voyez, les petits veinards dans l'eau tiède et translucide ?


En remontant de la plage, on fait un petit détour par la Nouvelle-Zélande puis l'Asie:

Fougères arbustives

On continue de monter et on se retourne une dernière fois avant de partir, pour garder en mémoire ces couleurs:


Merci Madame Chat Vert !

mercredi 17 août 2016

Jardin botanique de Lyon, parc de la Tête d'Or

Lorsqu'on arpente les jolies rues de Lyon sous un soleil de plomb, il est un endroit où il est très agréable de traîner ses sandales: le parc de la Tête d'Or, au nord de la ville.
Ce parc de 117 hectares, le plus grand de France, qui offre même un zoo, gratuitement,
est visiblement très apprécié des Lyonnais -alors que le reste de la ville est très calme en ce weekend prolongé.

Dès l'entrée, je trépigne:


Dans ces 60 bacs, 250 nouvelles variétés testées par les horticulteurs lyonnais avant leur commercialisation.

A droite, la serre de Madagascar, à l'atmosphère aride:




Certains me feraient presque faire des cauchemars :


Direction maintenant les magnifiques grandes serres:


Quand je pense qu'à Paris, l'entrée aux Grandes Serres du Jardin des Plantes coûte 7€ !
Ici, la promenade dans une forêt tropicale est gratuite.
J'aime lorsque culture, découvertes, émerveillement sont accessibles à tous.

Dans la serre Victoria, une atmosphère tropicale, saturée d'humidité, difficilement soutenable pour pouvoir admirer le grand Nénuphar d’Amazonie : Victoria cruziana.  
En extérieur, mais en pots pour pouvoir être rentrés, le jardin mexicain:


Le jardin alpin, comme un îlot, pour éviter le piétinement sans doute, entouré de magnifiques nymphéas:


Les collections de l'école de botanique, dont les parterres sont maintenant entourés de planches de bois, en attendant une solution plus durable à l'étude, car tous les buis sont malades et la plupart a déjà été arrachée:




Les dahlias étaient à la fête en cette mi-août. Le Jardin Botanique de Lyon en compte 199 variétés, 66 clématites, 308 pivoines, 165 fougères et pas moins de 889 Bégonias !

Le parc de la Tête d'Or a la particularité de compter 3 roseraies: la Roseraie Internationale, La Roseraie du Jardin Botanique et la Roseraie de Concours.

Nous n'avons visité que celle du jardin botanique et ce n'était évidemment pas la bonne période.
Elle est divisée en 3 parties: rosiers européens, rosiers d'Extrême-Orient et rosiers hybrides modernes, qui ne remontaient pas encore.
Il faut dire qu'il faisait extrêmement chaud et les rares roses écloses étaient complètement fripées. On a juste pu observer la structure de la roseraie et admirer leurs plantes compagnes, opulentes sous le soleil:



En déambulant au coeur de la roseraie, on ne peut pas oublier que Lyon fût le berceau de la rose moderne dans le monde à la fin du XIXè siècle, que des dynasties de rosiéristes y sont nées (Guillot, Meilland, Pernet-Ducher, Laperrière, Plantier, Lacharme...), qu'aujourd'hui encore, la moitié des obtenteurs français sont installés en Rhône-Alpes et que 50% des plants de rosiers français y sont produits.



Si j'habitais à Lyon, je sais déjà quel y serait mon lieu préféré !
Je sais aussi à quelle période de l'année j'aimerais y revenir !